Appelée à voter hier, l’Espagne a majoritairement voté à droite. Comme l’avaient prédit les sondages, le Parti Populaire de Mariano Rajoy a obtenu entre 181 et 185 -186- sièges sur 350. Le Parti Socialiste (PSOE) emmené par Alfredo Perez Rubalcaba a essuyé une défaite historique. Epuisés par quatre années de crise économique et une année de politique d’austérité, les Espagnols ont donc misé sans illusions sur l’alternance.
Choisissant de sanctionner le Parti Socialiste du PSOE, les Espagnols ont porté la droite au pouvoir hier. Le Parti Populaire de Mariano Rajoy a raflé la majorité absolue, obtenant 186 sièges de députés. C’est donc le leader du mouvement de droite âgé de 56 ans qui dirigera le prochain gouvernement.
Au pouvoir depuis 2004, les Socialistes subissent donc le vote sanction d’une population inquiète pour l’avenir, enregistrant leur plus mauvais score depuis le retour de la démocratie. Depuis 2009, l’Espagne connaît une récession extrêmement violente avec un taux de chômage des plus élevés au monde avec 21,5% de la population active.
Mariano Rajoy, fort de sa majorité absolue, devrait être investi chef du gouvernement à partir du 20 décembre, une semaine au moins après l’installation des deux chambres du Parlement le 13. S’appuyant sur le mécontentement et la lassitude des électeurs, il n’a laissé aucune chance à son adversaire de gauche âgé de 60 ans. Les socialistes "travailleraient de toutes leurs forces pour l’amélioration de l’économie et de l’emploi".
Arrivés au pouvoir en plein boom économique, les socialistes quittent la gouvernenance d’un pays en proie à d’énormes difficultés économiques. Les Espagnols sont soumis à une politique d’austérité avec une baisse de 5% du salaire des fonctionnaires, le gel des retraites et le recul de l’âge de la retraite de 65 à 67 ans. Essuyant une sévère défaite, le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero a finalement décidé d’avancer les élections prévues en mars 2012.