Lundi 7 mai, Vladimir Poutine a officiellement pris ses fonctions de président de la Russie pour un troisième mandat, après son départ du Kremlin en 2008. Son investiture a été marquée par une grande manifestation des opposants hostiles à son retour aux commandes de l’Etat. La police a annoncé des centaines d’interpellations.
Sur fond de contestation, Vladimir Poutine a entamé lundi son troisième mandat "déterminant pour le destin de la Russie", selon ses propres termes. "Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle étape du développement national. Les années à venir vont être déterminantes pour le destin de la Russie pour les décennies à venir", affirme le nouveau président russe lors de la cérémonie d’investiture qui s’est déroulée au Kremlin devant quelque 3.000 invités.
Après deux mandats consécutifs au poste de président de la Russie, de 2000 à 2008, Vladimir Poutine succède officiellement à Dimitri Medvedev, son ancien premier ministre qu’il compte remettre en selle lors de son retour à la tête de l’Etat.
Sans surprise, le nouveau chef de l’Etat russe a proposé au Parlement la candidature de son prédécesseur au poste de Premier ministre. La Douma (la chambre basse) devrait accéder à cette proposition dans le courant de la semaine.
L’investiture de Vladimir Poutine a été marquée par une grande manifestation de l’opposition hostile à son retour au Kremlin. D’importants dispositifs de sécurité ont été déployés dans le centre de Moscou et la police a annoncé avoir interpellé précisément 436 personnes, parmi lesquelles figurent le leader du Front de Gauche, Sergueï Oudaltsov et l’ancien vice-Premier ministre Boris Nemtsov. Les personnes interpellées sont poursuivies pour "appel à troubles à l’ordre public" et "violences contre personne dépositaire de l’autorité publique", des délits passibles de trois et dix ans de détention.
Le 4 mars dernier,
Vladimir Poutine a été élu président de la Russie avec près de 64% des voix, à l’issue d’un scrutin entaché de fraudes, dénonce l’opposition qui conteste sa victoire.
Fin 2011, la Russie a été le théâtre d’une vague de contestation mouvementée au cours de laquelle la population était massivement descendue dans la rue pour protester contre le trucage des élections législatives et présidentielles, ainsi que la corruption qui gangrène le pays.