Le président français François Hollande est arrivé à Bruxelles mercredi où il comptait plaider pour la croissance économique de l’Europe.
Plus de croissance, moins d’austérité, et "c’est tout de suite". C’est le mot d’ordre défendu par le président français pour sa première participation à un sommet des chefs d’État et de gouvernement européens à Bruxelles.
"Nous avons une obligation, qui est de relever très rapidement les taux de croissance", affirme François Hollande. "C’est tout de suite qu’il convient d’agir pour la croissance", insiste-t-il, car sinon "nous n’atteindrons pas les objectifs de réduction des déficits et nous aurons des doutes qui se créeront sur les marchés", explique-t-il. "La position de la France est très simple : nous devons respecter notre ordre de marche pour réduire les déficits, mais nous devons mettre de la croissance", résume le président français.
Contre l’avis de la chancelière allemande Angela Merkel, le chef de l’Etat français entend plaider notamment pour l’introduction d’euro-obligations, communément appelées eurobonds, c’est-à-dire des titres de dette mutualisés dans la zone euro.
"Les eurobonds font partie de la discussion", confirme François Hollande. Et lui de souligner : "Nous ne sommes pas venus pour nous confronter, nous devons dire les uns aux autres ce que nous pensons."
Le sommet européen s’est déroulé mercredi soir, et dont "l’enjeu, c’est de mettre toutes les propositions pour la croissance sur la table, il y en aura de nombreuses", et "aucune ne doit être écartée par principe", martèle François Hollande.
Le président français est arrivé à Bruxelles vers 17 h 40, après avoir pris le train à Paris en compagnie du président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. Selon l’agenda officiel publié par l’Elysée, François Hollande doit s’entretenir notamment avec le Premier ministre grec par intérim Panagiotis Pikrammenos, le président du Conseil italien Mario Monti, le président du Parlement européen Martin Schulz et le Premier ministre polonais Donald Tusk.