Le "Cavaliere" a remis sa démission hier soir au président italien Giorgio Napolitano. Quelques heures après l’adoption de la loi de stabilité financière à la Chambre des députés, Sylvio Berlusconi a démissionné de ses fonctions de président du Conseil.
Sylvio Berlusconi a quitté le palais présidentiel par une porte dérobée sous les huées et les insultes des manifestants venus fêter son départ. La foule massée devant les portes du palais présidentiel criait "démission", "mafieux", "honte" ou encore "boufon", rapporte Le Monde.
A 75 ans, le "Cavaliere" quitte le pouvoir après avoir dirigé à trois reprises le gouvernement (1994-1995, 2001-2006, 2008-2011). Son règne était entaché de nombreux scandales. Les italiens étaient descendus dans les rues de Rome hier soir en brandissant des pancartes "bye-bye Sylvio", pour célébrer le départ de Berlusconi. Dario Franceschini, député du Parti démocrate, le principal parti d’opposition, a déclaré que "le rideau tombe sur une page longue et douloureuse de notre histoire".
Le président italien devrait nommer l’ex-commissaire européen Mario Monti à la tête du gouvernement de coalition, selon Le Monde. Comme le stipule la constitution italienne, le président Giorgio Napolitano doit mener des consultations avec les formations politiques pour la formation d’un nouveau gouvernement.