Alors que des rumeurs sur sa démission ont circulé lundi dans la journée, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi doit affronter aujourd’hui un premier vote test sur la validation par la Chambre du bilan 2010 de l’Etat italien. Cette consultation intervient avant un vote de confiance dans les prochains jours sur les mesures anti-déficit promises fin octobre à l’Union européenne.
Après la Grèce, l’Irlande ou le Portugal, le tourbillon de la crise de la dette menace de souffler sur l’Italie en raison d’une envolée de ses taux d’emprunt sur les marchés obligataires qui a atteint hier un niveau record de 6,6%. La solvabilité du pays a été mise en doute du fait de sa politique jugée laxiste. Hier, les analyses des médias italiens ont fait courir des rumeurs sur la démission imminente du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, mais ce dernier a aussitôt démenti.
Face à une menace de la contagion de la dette, l’Europe a demandé à l’Italie de s’engager rigoureusement dans la mise en place des mesures d’économies budgétaires. Il est "essentiel que l’Italie respecte ses engagements budgétaires et intensifie les réformes structurelles", a déclaré hier le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Cette semaine, la Commission européenne prévoit de dépêcher en Italie une délégation d’experts qui sera chargée de surveiller la mise en œuvre des réformes promises. Parallèlement, le pays du Cavaliere va faire l’objet d’un contrôle du FMI ainsi que de la Banque centrale européenne. Très critiqué pour sa gestion de la crise, Silvio Berlusconi serait aujourd’hui au bord de la démission, d’après différents médias.