Ce lundi 16 avril est marqué par le début du procès de l’auteur de la tuerie d’Oslo. Anders Behring Breivik saura s’il est pénalement responsable, comme il le souhaite, ou s’il répond de la psychiatrie. Il s’agit du plus grand procès de l’histoire de la Norvège depuis la seconde guerre mondiale.
Tous les Norvégiens vont suivre de près le procès de l’auteur de la tuerie d’Oslo. Depuis ce matin, les rues qui entourent le tribunal d’Oslo sont toutes bouclées par les forces de l’ordre et c’est tout le pays qui est en émoi. Des agents de sécurité sont présents pour contrôler l’identité de tous ceux qui souhaiteront entrer dans le tribunal, durant les semaines qui viennent.
Le 22 juillet 2011, Anders Behring Breivik - alors âgé de 33 ans, inconnu des services de renseignements norvégiens - a fait exploser une bombe devant le siège du gouvernement, tuant huit personnes et en blessant des dizaines d’autres. Puis, ce trentenaire s’est rendu sur l’île d’Utøya, à une quarantaine de kilomètres d’Oslo, où se tenaient les universités d’été du mouvement des jeunes travaillistes. L’homme a ouvert le feu tuant 69 personnes et faisant des dizaines de blessés.
"Le verdit ne fait aucun doute : à la fin du procès, qui va durer dix semaines, Breivik sera reconnu coupable des faits qu’il revendique d’ailleurs, depuis son arrestation. Se présentant comme un "militant nationaliste", il affirme que ses attaques étaient "préventives", et qu’il a agi "au nom du peuple norvégien", pour le protéger de "l’islamisation de la société", encouragée par les dirigeants du royaume" explique Le Nouvel Obs.
L’extrémiste, auteur de la tuerie d’Oslo, voulait s’exprimer en anglais lors de sa première comparution. Face à plus de 300 journalistes venus du monde entier Anders Behring Breivikce souhaite faire une "tribune de son procès" en déclinant ses idées.
"La dernière expertise sur sa santé mentale affirme qu’il est sain d’esprit, de quoi le conforter dans son rôle d’activiste politique" stipule Europe 1. Anders Breivik assure quant à lui qu’il n’a rien à faire dans un asile. Il certifie avoir préparé les attentats pendant neuf ans.