Le pape Benoît XVI a demandé vendredi de favoriser "l’accueil et l’intégration" des immigrés, mettant en avant le "juste droit au regroupement familial, à l’asile et au refuge".
CITE DU VATICAN (AFP) - Le pape Benoît XVI a demandé vendredi de favoriser "l’accueil et l’intégration" des immigrés, mettant en avant le "juste droit au regroupement familial, à l’asile et au refuge".
Devant les participants à l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des gens du voyage, le pape a plaidé pour des "dispositions législatives et des usages administratifs qui favorisent l’échange mutuel et l’enrichissement réciproque".
Il a souhaité des mesures "concertées pour l’accueil et l’intégration" des étrangers, accordant un statut "légal" aux immigrés et "favorisant le juste droit au regroupement familial, à l’asile et au refuge" de manière à équilibrer "les mesures restrictives nécessaires" et combattre "le trafic méprisable d’êtres humains".
Pour lui, "les diverses organisations internationales, en coopération entre elles et avec les Etats", peuvent avoir un rôle pour "concilier" la "reconnaissance des droits de la personne et le principe de souveraineté nationale", notamment en ce qui concerne "les exigences de la sécurité, de l’ordre public et du contrôle des frontières".
Des questions comme "l’entrée ou l’éloignement forcé de l’étranger" et la mise à disposition de "tous" des "biens de la nature, de la culture, de l’art, de la science et de la technique" sont des sujets qui "exigent une concertation entre les gouvernements et les organismes internationaux les plus directement concernés", a-t-il précisé.
"Naturellement, l’acquisition des droits va de pair avec la reconnaissance de devoirs", a souligné Benoît XVI.
"La circulation des personnes fait depuis longtemps l’objet de conventions internationales qui visent à garantir la protection des droits humains fondamentaux et à combattre les discriminations, la xénophobie et l’intolérance", a-t-il rappelé.
La politique italienne en matière d’immigration a été montrée du doigt jeudi par Amnesty International. L’ONG a affirmé que ce pays avait fait courir de graves dangers aux immigrants qu’elle a repoussés en 2009 vers d’autres pays dont la Libye, en mettant leur vie en danger ou en en faisant les victimes potentielles de violations des droits de l’Homme.