La police belge a arrêté 12 personnes dans le cadre d’un vaste coup de filet contre la bande de motards des Hells Angels dans le nord du pays. Dans la foulée, 18 perquisitions ont été menées.
Plusieurs lieux de rassemblement supposés de Hells Angels ("Anges de l’enfer") ou de "clubs qui les soutiennent" ont été visés par la police belge, rapporte Rudi Schellingen, responsable de la zone de police de Genk (nord). A la suite de ce vaste coup de filet, les autorités ont saisi un lance-roquettes, des armes à feu, de la drogue et du matériel à la gloire du IIIe Reich. Dans la foulée, douze personnes ont été arrêtées dans le nord de la Belgique. Cinq d’entre elles ont été emprisonnées, trois ont retrouvé leur liberté et le reste attend la décision du juge d’instruction en charge du dossier statue.
La police judiciaire fédérale du Limbourg, sur ordre d’un juge d’instruction de cette province de la partie néerlandophone de la Belgique, limitrophe des Pays-Bas affirme avoir effectué 18 perquisitions mardi. Durant ces opérations, plus de 50 armes (couteaux et armes à feu) ainsi qu’un lance-roquettes et des coups-de-poing américains ont été retrouvés sur les lieux. Par ailleurs, les autorités y ont découvert des sprays au poivre, environ 800 cartouches, du haschisch et 10 000 euros en liquide, a développé l’agence Belga citée par le quotidien 20 Minutes. Il y avait également des gilets pare-balles, des logos de la police et des attributs nazis et liés à la SS, détaille la même source.
Wenke Roggen, porte-parole du parquet fédéral a déclaré que "les bandes criminelles de motards qui sont interdites à l’étranger, ou mises sous pression, cherchent une nouvelle base d’opérations dans la province du Limbourg". La situation frontalière de cette province joue un rôle fondamental. En décembre la justice néerlandaise avait prononcé l’interdiction des "Bandidos", émanation d’un célèbre gang de bikers fondé dans les années 1960 aux Etats-Unis sur tout le territoire de la Belgique. Leurs rivaux, les Hells Angels sont pointés du doigt dans plusieurs pays européens de promouvoir la violence. Ils sont également accusés d’être impliqués dans la criminalité organisée.