L’Espagne a été ensanglantée par deux attentats consécutifs, jeudi 17 et vendredi 18 août. Au total, 14 personnes sont décédées et plus de 120 ont été blessées. Depuis, les enquêteurs catalans tentent de démêler le projet de l’attaque, le nombre de commanditaires, leurs identités.
Deux voitures ont, à quelques heures d’intervalle, été lancées à vive allure, d’abord à Barcelone peu avant 17 heures le 17 août, puis vers 2 heures du matin le 18 août dans la station balnéaire de Cambrils. La cellule a été démantelée", s’est empressé d’affirmer samedi Juan Ignacio Zoido. Cependant la police catalane a tenu à nuancer le propos du ministre espagnol de l’Intérieur sur l’enquête des attentats en Espagne. Les enquêteurs ont ainsi rappelé qu’"une personne (faisait) toujours l’objet d’un avis de recherche". Le chef de la police catalane a partagé les avancées de l’enquête concernant les attentats en Espagne lors d’une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement espagnol et le ministre de l’Intérieur espagnol. Deux voitures ont, à quelques heures d’intervalle, été lancées à vive allure, d’abord à Barcelone peu avant 17 heures le 17 août, puis vers 2 heures du matin le 18 août dans la station balnéaire de Cambrils.
En ce qui concerne les auteurs des attaques, Josep Lluis Trapero, chef de la police, a évoqué une cellule de douze terroristes, dont quatre ont été arrêtés, cinq abattus et les trois derniers identifiés. Aucun de ces suspects "n’avait de casier judiciaire", a-t-il ajouté. L’attaque à la camionnette de Barcelone aurait été commise par un seul homme, le conducteur du véhicule, dont les services de police ignorent pour le moment s’il a été abattu ou s’il s’agit du Marocain de 22 ans actuellement encore recherché par les autorités. Le chef de la police régionale a par ailleurs confirmé que les modes opératoires des auteurs correspondaient à ceux prônés par Daesh. Il s’est également exprimé sur les victimes de ces attaques : neufs des quatorze personnes tuées ont été "pleinement identifiées" d’après ses mots.
D’après les hypothèses de l’enquête, l’explosion survenue à Alcanar aurait permis d’éviter l’utilisation d’explosifs à Barcelone, ce qui aurait été l’objectif des terroristes. Le plan initial des terroristes devait être exécuté jeudi, jour de l’attaque à la camionnette : "Notre thèse c’est que mercredi ils (les terroristes, NDLR) préparaient des explosifs pour commettre des attentas à Barcelone", a expliqué le chef de la police de Catalogne. "Le lendemain s’est produit l’attentat. (...) Ils n’ont pas pu le faire comme ils avaient prévu car l’explosion survenue la veille les a empêchés d’utiliser les explosifs", précise-t-il.
Dimanche, la presse espagnole s’interrogeait sur le rôle de l’imam Abdelbaki Es Satty dans l’éventuelle radicalisation très rapide de plusieurs auteurs des attentats - des enfants d’immigrés marocains - originaires de Ripoll, paisible localité catalane de 10 000 habitants. Le domicile de l’homme, qui a disparu depuis mardi et dont on ignore encore s’il fait partie des victimes de l’explosion de la maison à Alcanar, a une nouvelle fois été perquisitionné samedi à l’aube, selon Nourddem, son colocataire, qui a assisté à l’opération de police. Depuis le mois de juin, ses voisins avaient commencé à repérer des allers-retours suspects autour de ce lieu.