Le président autrichien Alexander Van der Bellen s’est prononcé contre une interdiction de voile, des propos qui ont enflammé la toile.
Alors qu’il est sur le point de fêter ses cent jours à la tête de l’Autriche, Alexander Van der Bellen a sorti des propos absurdes sur le port du voile islamique. Le président autrichien s’entretenait avec des jeunes dans la maison de l’Union Européenne à Vienne. L’extrait de cette discussion a été dévoilé mardi soir par la chaîne publique autrichienne ORF. Le dirigeant autrichien favorable au port de voile a expliqué qu’il n’existe que très de peu de situations où des signes religieux posent problème. Il est d’ailleurs allé plus loin en confiant qu’à son avis personnel sur le sujet, chaque femme peut s’habiller comme elle le souhaite. "Si l’islamophobie continue à se répandre, on arriverait au jour où on devrait demander à toutes les femmes de porter un voile par solidarité avec celles qui le font pour des raisons religieuses", a-t-il développé sur le récit de Libération.
Les internautes ont aussitôt réagi sur les réseaux sociaux après ces propos d’Alexander Van der Bellen. Sous le mot-clé #Kopftuch (voile), les insultes et les débats se sont multipliés et certains ont même appelé à la démission du président autrichien. La situation a rapidement profité au FPÖ, le parti de l’extrême droite de Norbert Hofer, adversaire d’Alexander Van der Bellen au deuxième tour de la présidentielle. Pour le secrétaire général du parti, Herbert Kickel, il s’agit tout simplement d’une "course folle pour la politique d’intégration". Après cette boulette du président autrichien, le FPÖ a lancé un "sondage" sur sa page Facebook avec la question : "Le voile pour toutes les femmes par solidarité ?". Les abonnés du réseau social devaient choisir comme réponse : "Niemals" (jamais) ou "Skandal".
Face à la virulence des réactions, le porte-parole de la présidence a évoqué un "malentendu". Selon lui, Alexander Van der Bellen avait seulement l’intention de pointer du doigt la stigmatisation du voile.