La justice italienne de Turin a décidé d’acquitter un homme suspecté d’agression sexuelle. La victime n’aurait pas crié ni pleuré au moment des faits, ce qui vaut consentement pour le tribunal.
Toute l’Italie est actuellement indignée par la décision de justice rendue par un tribunal de Turin sur une affaire d’agression sexuelle. En effet, l’instance a décidé d’acquitter un présumé agresseur, car la victime, une employée d’hôpital, n’aurait fait que dire "stop" au moment de l’incident. Le suspect, un collègue, a d’ailleurs maintenu que sa victime était consentante. D’après les faits rapportés par le quotidien local le Corriere della Sera, l’employée aurait été agressée sexuellement après que son collègue l’ait menacé de la renvoyer.
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L’homme a ainsi été relaxé, car sa victime présumée n’avait pas crié, pleuré ou ne s’est pas débattu au moment de l’agression sexuelle. Elle aurait seulement dit "basta" (stop en italien) plusieurs fois. Au cours de l’audience, l’employée de l’hôtel a justifié son manque de réaction. "Parfois, dire non n’est pas suffisant. Je n’ai pas utilisé la force et la violence, car j’avais peur", a expliqué la présumée victime. Le juge n’a malheureusement pas été convaincu par l’argumentation de la jeune femme. Il a déclaré que cette dernière n’avait pas montré "l’émotion qu’une violation de sa personne". Le magistrat a donc qualifié le récit de la victime d’"improbable".
Désormais la jeune femme qui a été agressée sexuellement est poursuivie pour diffamation. Les réactions face à cette injustice n’ont pas tardé à fleurir sur la toile. "Il n’est pas possible de juger la réaction d’une femme terrifiée parce qu’il est en train de lui arriver", s’est d’ailleurs insurgée la députée de l’opposition, Annagrazia Calabria. De son côté, le ministre de la Justice, Andrea Orlando, a demandé une plus profonde investigation sur ce cas.
Source : l’Express