Djaber Albakr, le réfugié Syrien soupçonné de préparer un attentat en Allemagne arrêté après deux jours de cavale aurait eu dans sa ligne de mire un aéroport berlinois. "Nous avions des preuves", a déclaré le chef du renseignement intérieur Hans-Georg Maassen.
Le Syrien suspecté de terrorisme et arrêté lundi 10 octobre à Leipzig par la police allemande projetait un attentat kamikaze dans l’un des aéroports de Berlin a déclaré le chef du renseignement intérieur Hans-Georg Maassen. "Nous avions des renseignements en provenance des services secrets, qu’il voulait d’abord s’en prendre à des trains en Allemagne avant que dernièrement cela se précise en direction d’un des aéroports à Berlin", a précisé le haut-fonctionnaire.
Les autorités allemandes avaient été informées début septembre "par le biais des services secrets" que l’organisation Etat islamique envisageait un attentat contre "une infrastructure" en Allemagne. "Cela nous a pris jusqu’à jeudi de la semaine dernière pour trouver qui en Allemagne devait s’en charger", a ajouté le chef du renseignement intérieur. Vendredi, la police a eu l’autorisation de procéder à l’arrestation du suspect après qu’il eut acheté de la colle à chaud. "Nous avons pensé qu’il s’agissait du dernier produit chimique dont il avait besoin pour fabriquer une bombe", a-t-il précisé. Hans-Georg Maassen a rappelé que la substance retrouvée lors de la perquisition du logement où le suspect se trouvait est du TATP, prisé de l’EI. Ce produit peut être fabriqué avec des produits disponibles dans le commerce. Il a été utilisé notamment lors des attentats de Paris en novembre 2015 et de Bruxelles en mars.
Dans un contexte de forte menace terroriste, la sécurité dans les deux aéroports berlinois et dans les gares de la capitale a été renforcée.