Le dernier rassemblement des Stambouliotes du district de Yenikapi a été impressionnant. Des centaines de milliers de manifestants munis du drapeau rouge turc avaient envahi la place centrale de la ville d’Istanbul créant une marée rouge sang.
Dans la journée du dimanche 7 août, une manifestation monstre a été organisée en plein cœur d’Istanbul. Plusieurs centaines de milliers de manifestants sont venus répondre aux appels du président victime d’une tentative de putsch il y a quelques semaines. Des manifestations quotidiennes ont été organisées depuis la tentative de coup d’État. Les Stambouliotes étaient venus avec le drapeau turc à la main ou sur le dos colorant la place de Yenikapi en rouge vif. "Quelque 2,5 millions de drapeaux et 3 millions de bouteilles d’eau pour supporter la chaleur avaient été préparés", rapporte le site du Huffington Post.
L’État turc avait rendu tous les transports gratuits afin d’encourager la venue des manifestants pro-démocratie sur la grande place. Cette manifestation organisée par l’AKP, le parti de la justice et du développement au pouvoir, a été faite en la présente du président Recep Tayyip Erdogan. Le chef d’État était accompagné de sa femme Emine. Les deux personnalités étaient arrivées sur la place main dans la main avec l’hymne national et des récitations du Coran. Lors de son discours devant les manifestants, Recep Tayyip Erdogan avait parlé de la peine de mort "Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté", a-t-il annoncé. "Apparemment, il n’y a pas la peine capitale en Europe, mais ils l’ont aux États-Unis, au Japon, en Chine. La plupart des pays l’appliquent", a-t-il ajouté.
Les manifestants viennent de partout en Turquie. Ils viennent de toutes les familles politiques également. Seuls quelques membres de partis extrémistes n’ont pas reçu d’invitation pour cette grande manifestation. C’est le cas entre autres du HDP prokurde, non invité en raison de ses liens présumés avec la guérilla du PKK, selon huffingtonpost.fr. Seulement le HDP n’était pas d’accord avec la tentative de coup d’État. Pour ceux qui sont venus, il y a certains qui ont été présents non pas pour Recep Tayyip Erdogan mais pour son pays. "Nous ne sommes pas là aujourd’hui pour notre chef", le président Erdogan, "nous sommes là pour notre pays, pour le protéger, nous ne laisserons pas notre pays aux mains de voyous", a déclaré un manifestant de 65 ans, Ramazan. D’autres sont prêts à mourir pour leur pays et pour le chef d’État.
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