Le chef d’État français François Hollande a insisté hier sur le fait que la Russie n’était pas un ennemi de l’Europe. Moscou surveille de près la réunion des chefs de gouvernements de l’OTAN qui se tient depuis hier à Varsovie, en Pologne.
Le chef d’État français François Hollande s’est montré conciliant envers la Russie, hier, lors du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) qui se tient actuellement à Varsovie, en Pologne, observe Le Monde. "L’OTAN n’a pas du tout vocation à peser sur les relations que l’Europe doit avoir avec la Russie", a-t-il dit aux journalistes lors de l’ouverture de la réunion, ajoutant que la Russie n’est pas "un adversaire, n’est pas une menace" pour la France.
Cette déclaration de François Hollande précédait de peu un rendez-vous très attendu entre les vingt-huit chefs d’État et de gouvernement membres de l’OTAN. Les dirigeants de l’OTAN veulent visiblement d’asseoir un peu plus leur présence militaire en Europe de l’Est. Le message est clairement adressé au président russe Vladimir Poutine.
La plupart des pays membres de l’OTAN considèrent que la Russie, qui a annexé la Crimée et est accusée de soutenir la rébellion séparatiste dans l’est de l’Ukraine, constitue une menace directe pour leur sécurité. Dans une tribune publiée hier dans le Financial Times, le président américain Barack Obama, insiste aussi sur la menace que "l’agression" russe en Ukraine représente pour "notre vision d’une Europe en paix".
"La Russie est un partenaire qui, c’est vrai, peut parfois, on l’a vu en Ukraine, utiliser la force. Nous l’avons condamné quand il s’est agi de la Crimée, et nous cherchons à trouver une solution pour la crise en Ukraine", a ajouté François Hollande.