À deux jours du référendum pour décider de la sortie du Royaume-Uni, le camp qui s’oppose à ce Brexit a le vent en poupe. Cependant, hors de question de se relâcher dans les efforts aussi près du but, comme le démontre l’intense campagne menée dans les rues de Londres par les bénévoles "pro-remain".
Intense campagne pro-remain au Royaume-Uni
Si les derniers sondages autour du Brexit penchent en faveur d’un maintien du Royaume-Uni dans la zone euro, le camp ProEuropéen n’en baisse pas pour autant la garde. En effet, il ne reste que deux petits jours avant le référendum décisif et les pro-remain mènent toujours une campagne intense. Phone banking, distributions de tracts et d’autocollants affichant un grand "IN", tous les moyens sont bons pour inciter les Britanniques à voter pour le Britain Stronger in Europe. Tel est le cas dans le quartier de Camden à Londres où une dizaine de bénévoles s’activent auprès des passants. "Il faut continuer sans cesse à appeler les gens à aller voter, en étant visibles, en tractant du matin au soir dans les rues", a clamé un des partisans anti-Brexit. Le mot d’ordre est donné, il faut convaincre le maximum de monde de voter jusqu’à jeudi 23 juin, à 22 heures.
Les cibles principales du camp anti-Brexit
Le camp "IN" cible surtout les jeunes électeurs qui seraient nombreux à s’abstenir de voter. "Les jeunes Britanniques sont très largement ProEuropéens, mais ils ont tendance à ne pas aller voter. Or c’est notre futur qui va se jouer jeudi", explique Harry, un étudiant 21 ans. La contre-attaque des bénévoles anti-Brexit ? "Nous quadrillerons la ville pour demander aux gens s’ils sont allés voter et les aider à trouver leur bureau de vote", déclare Dan, un autre étudiant.
Autre défi des partisans pro-remain, il y a les indécis qui constituent 10 % de l’électorat britannique. Si le camp "IN" est en terrain conquis à Londres, le reste du Royaume-Uni est encore sceptique. "Cela fait 30 ans au moins que la défiance vis-à-vis de l’UE progresse dans notre pays, allons-nous pouvoir enrayer cela en quatre mois de campagne pro-UE ?", s’interroge Alastair, un autre partisan anti-Brexit, rapporté par 20 Minutes.
Légère avancée dans les sondages pour le camp "in"
Pour rappel, le camp favorable au maintien du Royaume-Uni dans l’Europe a connu récemment un léger avantage dans les sondages après le meurtre de la députée ProEuropéenne Jo Cox. La prise de position du célèbre footballeur David Beckham a également fortement contribué à cette avancée dans les statistiques d’intentions de vote. Les partisans anti-Brexit ne veulent cependant pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, même si à Londres, ils sont en net avantage.
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— Sarhang Hars (@sarhangg) 21 juin 2016