La fuite d’un oléoduc au nord de Gênes en Italie fait planer la menace d’une marée noire dans la région et sur la Côte d’Azur en France. Les autorités italiennes se veulent rassurantes en écartant tout risque de pollution.
Une digue s’est rompue aux abords d’une raffinerie de Gênes, en Italie, après les fortes pluies de la nuit de vendredi à samedi. Elle avait été construite sur un fleuve côtier après que du pétrole brut ait fuité d’un oléoduc dimanche dernier. La montée subite des eaux a emporté une partie du dispositif, faisant craindre aux autorités un afflux de pétrole vers la mer Méditerranée.
D’après les autorités italiennes, qui ont lancé l’alerte, le risque de pollution serait écarté, mais tout n’est pas encore sous contrôle. Une nappe de pétrole de quelque deux kilomètres de long et 500 mètres de large menace actuellement la côte italienne vers Gênes mais aussi la Côte d’Azur en France.
Des navires antipollution sont déjà sur place et doivent être rejoints par d’autres. Ils opèrent sur des plaques de pétrole qui dérivent le long de la côte mais qui dateraient du tout début de la fuite. La capitainerie et la commune reconnaissent que la situation est compliquée.
Fuite dans une raffinerie du port de #Gênes en #Italie. Menace marée noire. Barrages en place. Plaques visibles. pic.twitter.com/4i1tdfZqSj
— Julien Cholin (@jcholin) 23 avril 2016
De son côté, Gianfranco Benedettil, responsable sécurité de la raffinerie Iplom, ne s’affole pas : "D’un point de vue environnemental, je suis tranquille. Il n’y a pas eu de nouvelles fuites vers la mer", a-t-il déclaré. "Il ne reste plus grand chose dans la Polcevera, le gros du pétrole a été pompé", a-t-il assuré.
La Préfecture maritime de la Méditerranée basée à Toulon a indiqué dans un communiqué avoir "immédiatement ordonné au Centre régional de surveillance et de sauvetage (CROSS) Méditerranée une vigilance renforcée et un suivi des conditions météorologiques dans la zone". La zone restera sous surveillance aérienne jusqu’à la semaine prochaine.