La campagne sur référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne s’ouvre aujourd’hui. Le reste de l’Union lorgne fébrilement du côté de Londres.
Le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le Brexit, se tiendra le 23 juin, rappelle Le Point. La campagne officielle s’est ouverte aujourd’hui, et les sondages annoncent des résultats serrés. David Cameron, le Premier ministre britannique met en jeu son poste et tente d’influer sur l’histoire de son pays.
Depuis des années, le Parti conservateur réclame une révision des traités qui lient le Royaume-Uni à l’Union européenne. David Cameron, qui est travailliste, va militer pour le maintien de son pays dans l’Union, martelant que le pays sera plus riche et plus fort en y restant, tout en bénéficiant de son statut spécial confirmé lors du dernier sommet européen, au mois de février.
Face à David Cameron, les députés conservateurs font bloc pour le Brexit, mais le Premier ministre britannique est soutenu par les principaux employeurs du pays et le monde de la finance qui se sont prononcés pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Les dirigeants européens, eux, multiplient les déclarations en faveur du maintien du statu quo.
Les États-Unis sont aussi invités dans le débat. Le président américain Barack Obama a dit qu’"en tant qu’amis, les États-Unis pensent qu’il est bon pour le Royaume-Uni de rester dans l’Union européenne". De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé qu’un Brexit "pourrait causer de graves dégâts régionaux et mondiaux en perturbant des relations commerciales bien établies".
Mais pour le camp favorable au Brexit, le plus grand risque pour l’économie et la sécurité du Royaume-Uni est au contraire de rester dans une Union européenne non réformée et "incapable de gérer les défis auxquels elle est confrontée, comme les crises de l’euro et des réfugiés".