François Hollande : le retard d’un fichage européen des djihadistes est "insupportable"

LINFO.RE – créé le 6.04.2016 à 09h57 – mis à jour le 6.04.2016 à 09h57 - La rédaction

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Dans une interview, François Hollande revient sur la lutte contre le terrorisme. Le Président de la République française ne cache pas sa frustration par rapport au retard de l’Europe concernant le "fichage des djihadistes".

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Le retard dans les fichages européens
Dans la lutte contre le djihadisme et le terrorisme, l’Europe a un sévère retard ainsi que plusieurs manquements. Même le président de la République française François Hollande reconnaît ce fait. Dans une interview au quotidien allemand Bild, l’actuel hôte de l’Élysée juge le fichage européen des "personnes dangereuses" comme en "retard". "Il y a du retard. Et c’est insupportable", précise même François Hollande. Dans ce sens, le chef d’état français appelle à une plus grande réactivité, car, dit-il, "le temps perdu est de plus en plus coûteux. C’est ainsi que nous serons plus efficaces et que nous pourrons convaincre les Européens qu’ils sont réellement protégés".

L’Europe est lente, mais a toujours une solution
François Hollande n’a de cesse de déplorer que la lenteur de la prise de décision en Europe affecte son efficacité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cependant, il a tenu à tempérer ses propos en ajoutant que l’Europe arrive toujours à trouver une solution "que ce soit sur les crises bancaires, les dettes souveraines, l’afflux de réfugiés ou même l’action contre le terrorisme". Cette interview a été publiée dans le quotidien à la veille du 18e Conseil des ministres franco-allemand qui se tiendra ce jeudi 7 avril à Metz.

Le renforcement de la défense allemande
Les paroles du président français sont un appel implicite à destination de l’Allemagne afin que le pays renforce ses défenses pour la lutte contre le terrorisme . "Je remercie l’Allemagne pour le concours militaire qu’elle nous a apporté, au Mali, mais également en Syrie. Je sais que c’était une décision très difficile à prendre, car c’était d’une certaine façon une évolution de sa politique. Mais je préfère le dire : nos deux pays doivent consentir un effort budgétaire à leur défense et agir à l’extérieur de l’Europe", a précisé François Hollande comme rapporté par 20 Minutes. Il insiste notamment sur l’indépe ndance de l’Europe concernant cette l utte contre le terrorisme. "Ne co mptons pas sur une autre puissance même amie pour nous débarrasser du terrori sme", a-t-il conclu.