Deux bombardiers lourds russes ont été interceptés au large des côtes françaises le 17 février dernier. Ils ont été escortés par trois appareils britanniques et français.
Cette intrusion dans l’espace aérien de deux pays d’Europe occidentale suscite de nombreuses interrogations, commente le site 20minutes.fr. Les deux avions russes interceptés à moins de 100 kilomètres du Touquet, près de Lille, sont de type TU-160. L’information, diffusée par le site de l’Armée de l’air, était passé inaperçue dans un premier temps.
La France et le Royaume-Uni ont immédiatement réagi en dépêchant sur place deux Eurofighter Typhoon de la Royale Air Force britannique accompagnés d’un Rafale et d’un Mirage 2000-5 de l’Armée de l’air française. Les trois avions ont escorté les deux bombardiers russes jusqu’au nord de Dieppe pour qu’ils sortent de l’espace aérien français et britannique.
L’Armée de l’air française parle officiellement d’une mission d’entraînement des bombardiers russes. La Belgique a aussi réagi par la voix du général Frederik Vansina, qui dirige l’Armée de l’air belge. L’officier a déclaré au quotidien flamand De Standaard : "Je ne pense pas que le Belge moyen sache que des bombardiers russes sont en permanence dans notre voisinage". La Russie n’est donc pas à son coup d’essai en la matière.
Cette intrusion intervient dans un contexte de tension entre les Occidentaux et la Russie. Le Premier ministre russe Dimitri Medvedev avait déclaré le 13 février que les deux parties sont entrées dans une nouvelle guerre froide. Ces bombardiers lents à hélice sont capables de transporter des missiles nucléaires.