Auparavant, le nombre de personnes visées par l’enquête sur le scandale des moteurs truqués de Volkswagen était de six. Dorénavant, dix-sept personnes sont concernées.
C’est le parquet de la ville de Brunswick, dans le nord de l’Allemagne, qui mène cette enquête sur les moteurs truqués du constructeur automobile allemand Volkswagen. Dix-sept personnes sont désormais visées, au lieu de six, d’après Klaus Ziehe, le procureur de Brunswick qui précise qu’aucun membre actuel ou passé de la direction ne figure parmi ces personnes.
Volkswagen a manipulé les moteurs diesel de onze millions de voitures dans le monde. Le groupe parle d’une supercherie qui était le fait d’une "poignée de personnes" comme le rapporte Le Monde. L’enquête ouverte par le parquet de Brunswick très rapidement après l’éclatement de l’affaire fin septembre 2015 vise à déterminer qui a initié la fraude.
Dans de nombreux pays, d’autres plaintes déposées par des autorités, de clients s’estimant floués ou encore d’actionnaires qui ont perdu de l’argent suite à dans la dégringolade du cours de l’action Volkswagen ont vu le jour, et enquêtes sont en cours. Un rapport détaillé des avocats de du groupe allemand apporte des éléments de réponse sur l’enchaînement des événements, montrant notamment que la décision d’installer un logiciel truqueur sur des moteurs du groupe a été prise en novembre 2006.
La manipulation permettait aux voitures Volkswagen d’identifier les phases de test, et d’émettre les quantités permises de gaz polluants pendant celles-ci, alors qu’ils les dépassaient de loin le reste du temps. Les avocats de du groupe imputent la responsabilité de la fraude à des techniciens et ingénieurs placés à des niveaux hiérarchiques en dessous de la direction. .
Martin Winterkorn, le patron du groupe à l’époque a démissionné en septembre 2015. D’après les récentes révélations, il aurait pu être au courant du problème dès mi-2014. Quelques cadres du constructeur allemand ont été suspendus ou limogés depuis l’éclatement du scandale Volkswagen.