Les 28 pays membres de l’Union européenne (UE) se réunissent ce lundi à Bruxelles avec la Turquie pour tenter de freiner la crise actuelle des migrants. Une réunion qui tombe à point nommé alors que deux passeurs turcs ont été interpellés après un nouveau naufrage survenu dimanche.
La crise des migrants est au centre des discussions ce lundi à Bruxelles entre les 28 pays membres de l’UE et la Turquie.
Un appel à la vigilance
À son arrivée à Bruxelles, le chef de l’état François Hollande a appelé à être extrêmement vigilants vis-à-vis de la Turquie. En échange d’un soutien financier, les pays membres de l’UE veulent que les autorités turques assurent au mieux le contrôle de l’accès à leur territoire et admettent des réadmissions automatiques. "La coopération avec la Turquie ne veut pas dire qu’on accepte tout de la Turquie, et notamment, nous devons être d’une extrême vigilance, et je le suis, par rapport à certaines mesures qui ont été prises, et notamment par rapport à la presse" a déclaré le président de la République sur les propos relayés par Le Figaro. Il a insisté sur la liberté de la presse et notamment en Turquie.
Arrestation de deux Turcs
Pas plus tard que dimanche, deux passeurs turcs ont été interpellés et écroués par la justice. Cette arrestation est intervenue après un nouveau naufrage d’un bateau de migrants qui a tué 25 personnes, dont dix enfants, au large de Didim, dans le sud-ouest de la Turquie. Selon l’agence de presse turque citée par Le Figaro, les deux hommes sont propriétaires de l’embarcation tandis que la police est encore à la recherche de trois autres suspects dans cette affaire.
Les attentes de l’UE
Parmi les passagers de l’embarcation, quinze d’entre eux ont été secourus par les gardes-côtes. Ce nouveau drame est apparu à la veille du sommet entre la Turquie et l’Union européenne à Bruxelles. L’UE espère que la Turquie s’apprête à accueillir sur son sol 2,7 millions de déplacés syriens. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a martelé qu’elle doit reprendre "tous les réfugiés non syriens" et mettre tout en œuvre pour arrêter le départ de migrants syriens depuis ses côtes.
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