L’Union européenne promet de tout faire pour que les migrants s’arrêtent en Grèce. Les vingt-huit pays se sont entendus pour leur fermer la route des Balkans et d’aider massivement Athènes.
Le projet de conclusion du sommet européen que Le Figaro a pu consulter évoque une aide massive à la Grèce où les migrants devront certainement faire demi-tour. L’Union européenne est claire. Le flot des migrants irréguliers le long des Balkans occidentaux arrive à sa fin : cette route est désormais fermée, préviennent les pays membres de l’Union dans leur projet de conclusion qui sera soumis aujourd’hui au sommet de Bruxelles.
L’Union européenne sera aux côtés de la Grèce dans cette période difficile. Le texte, déjà approuvé par les vingt-huit ambassadeurs, veut mettre fin à onze mois de crise qui ont mis les migrants sur la route de l’Europe occidentale et du Nord. Sans l’afficher explicitement, l’UE valide a posteriori le cavalier seul des pays qui, comme l’Autriche, la Hongrie, la Slovénie et la Croatie, avaient commencé de filtrer les arrivées dans la zone Schengen, sans l’autorisation de Bruxelles.
L’Union européenne tient donc à rassurer ceux qui s’inquiètent d’une tragédie sans précédent en Grèce et dans les îles de la mer Egée, à l’instar de l’Allemagne, l’Italie ou la France en apportant son aide à Athènes. Les chefs d’État et de gouvernement sont convoqués aujourd’hui à Bruxelles. Pour eux, il s’agit de faire face à une situation humanitaire très difficile sur le terrain et invitent à une réponse massive, immédiate et adaptée.
Restauration de la libre-circulation dans espace Schengen
Le sommet de Bruxelles doit aussi valider la feuille de route tracée par la Commission européenne pour sauver l’espace Schengen de l’implosion. Cela passe par la reprise de contrôle de la frontière grecque, qui est très poreuse, à coups de renfort de policiers venus du reste de l’Union européenne dès la fin de ce mois.
À l’intérieur de l’espace de libre-circulation, la disparition des contrôles nationaux instaurés par huit pays, dont la France, est aussi prévue. Le bon fonctionnement de l’espace Schengen est une affaire jugée prioritaire et il devra être rétabli avant la fin de l’année, selon toujours le projet de conclusion du sommet de Bruxelles. L’Union européenne prévoit aussi de négocier avec la Turquie.