Alors que la Grèce a prévenu dimanche que 70 000 migrants pourraient être bloqués sur son territoire en mars, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que l’Union européenne ne peut pas laisser le pays "plonger dans le chaos" face à cet afflux de migrants.
Après la fermeture de frontières à travers les Balkans, la Grèce se retrouve avec des milliers de réfugiés bloqués sur son territoire. Angela Merkel réagit.
Discuter du rétablissement du système de libre circulation Schengen
La chancelière allemande qui dit être en contact régulier avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras est revenue sur la crise économique à laquelle la Grèce est affrontée. "Pouvez-vous sérieusement croire que les pays de l’Euro ont combattu jusqu’au bout pour que la Grèce reste dans l’Euro (...) pour qu’un an plus tard, au final, on laisse pour ainsi dire la Grèce plonger dans le chaos ?", a-t-elle lâché lors d’une émission télévisée sur la chaîne publique ARD. Elle estime ainsi qu’il est inconcevable de penser à abandonner la Grèce. Dans cette perspective, la question du rétablissement du système de libre circulation Schengen pas à pas avec la Grèce sera discutée lundi 7 mars prochain lors du sommet de l’UE, a-t-elle souligné.
Agir de la même façon que de la crise de l’Euro
Lors de ce talk-show relayé par 20 Minutes, Angela Merkel a évoqué le problème de la Grèce d’agir par eux-mêmes et arbitrairement. Mais la chancelière allemande a souligné que "ce n’est pas bon lorsqu’on laisse un pays de côté". Elle a ajouté que l’UE doit agir de la même façon qu’elle l’a faite lors de la crise de l’Euro. "La responsabilité de l’Allemagne est que ce problème soit réglé avec tous les pays et non pas aux dépens d’un pays", a-t-elle insisté.
La Grèce, une porte d’entrée pour les migrants
Après que la Macédoine a fermé sa frontière avec la Grèce, environ 22 000 personnes se trouvent bloquées dans le pays. Le pays a d’ailleurs prévenu que ce chiffre pourrait tripler en mars et atteindre la barre des 70 000 à cause des quotas exigés par les pays des Balkans aux candidats à l’établissement en Europe occidentale. Notons que la Grèce représente une porte d’entrée dans le Vieux continent pour les migrants voulant obtenir le statut de réfugiés. Il s’agit notamment de migrants syriens qui cherchent à atterrir en Allemagne.
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