Jeudi dernier, la police n’était pas allée de main morte pour faire sortir des réfugiés d’un bus en Saxe, dans la petite ville de Clausnitz, à une cinquantaine de kilomètres de Dresde. Des protestations ont été faites hier samedi pour dénoncer cette brutalité immortalisée par des vidéos.
Les demandeurs d’asile sont visiblement terrorisés à l’idée de sortir de leur bus pour rejoindre leur destination face à une centaine de manifestants anti-réfugiés criant à tue tête des slogans répulsifs, voire même agressifs. Pour les déloger de leur bus, la police a usé de la force. Un jeune réfugié a été pris par le cou et violemment extrait du bus. Les autres demandeurs d’asile sont quand-même sortis d’eux-même mais plus traumatisés et apeurés que jamais.
Les vagues de réactions n’ont pas tardé à déferler sur la toile après la publication de la vidéo montrant cette scène violente de la part des forces de l’ordre à l’encontre des réfugiers. "Quiconque porte un uniforme de notre pays représente et protège notre constitution", a déclaré samedi dernier la patronne des Verts, Cem Özdemir. Elle demande par ailleurs que "le responsable de cette intervention" soit suspendu dans les plus brefs délais.
D’autres personnalités ont également été choquées par ce triste évènement. Le conservateur Markus Ulbig, ministre de l’Intérieur du Land (Etat régional) de Saxe, a lui aussi condamné cette agressivité exprimée dans la vidéo. "J’ai regardé les vidéos. Elles parlent d’elles-mêmes", a-t-il reconnu selon L’Express et il a constaté par la suite que l’attitude des manifestants est "profondément honteuse".
Pour justifier l’acte des policiers sous ses ordres, le chef de brigade de la police locale, Uwe Reissmann a affirmé que les demandeurs d’asile ont été menaçant, d’où l’usage de la force par les forces de l’ordre.
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