C’est pour protéger le trafic de pétrole de Daesh que la Turquie a abattu un bombardier russe, d’après le président russe Vladimir Poutine.
Le président russe Vladimir Poutine a ouvertement accusé, hier, la Turquie de protéger le trafic de pétrole auquel se livre Daesh. Un bombardier russe a été abattu près de la frontière syrienne, la semaine dernière. Ankara veut protéger les chemins d’acheminent du pétrole vers le territoire turc, puis vers les ports depuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes, selon Moscou.
Vladimir Poutine s’est exprimé en marge de la Cop21, à Paris. "Nous avons reçu des informations complémentaires qui confirment malheureusement que ce pétrole, produit dans les endroits contrôlés par l’EI et d’autres organisations terroristes, est acheminé massivement, de manière industrielle, vers la Turquie", a-t-il expliqué.
La semaine dernière, la Russie a déjà accusé la Turquie de protéger Daesh et de couvrir le trafic de pétrole qui constitue une des principales ressources de l’organisation terroriste. Selon Vladimir Poutine, la plupart des personnalités auxquelles il a parlé ont été d’accord sur le fait qu’il n’était pas nécessaire pour la Turquie d’abattre l’avion russe, "qui ne menaçait pas la Turquie".
Par ailleurs, Vladimir Poutine a rappelé que les pilotes russes écrivaient sur leurs bombes l’inscription "Pour notre peuple" et "Pour Paris", en référence au crash d’un avion civil russe le 31 octobre en Égypte et aux attentats du 13 novembre. "Et ce bombardier, qui portait ces inscriptions, est abattu par l’aviation turque. De quelle coalition peut-on parler dans ces conditions ?", a-t-il demandé.
L’idée d’une coalition large et unique destinée à détruire Daesh a été avancée par Vladimir Poutine et François Hollande. Mais celle-ci tarde à voir le jour à cause des désaccords sur le sort du président syrien Bachar al-Assad.