Sepp Blatter accuse Nicolas Sarkozy d’être à l’origine de ses déboires actuels.
"Tout allait bien jusqu’au moment où Sarkozy a tenu une réunion avec le prince héritier du Qatar, aujourd’hui émir (Tamim Ben Hamad Al-Thani, ndlr). Et au déjeuner qui a suivi (à l’Elysée, le 23 novembre 2010) avec Michel Platini, il a dit que ce serait bien d’aller au Qatar. Cela a complètement changé la donne", a en effet déclaré Sepp Blatter jeudi.
Interrogé par BFMTV à son tour sur cette histoire, l’ex-président de la République a répondu à Sepp Blatter. "Voilà encore un autre qui me prête beaucoup de pouvoir. Je n’avais pas cette ambition, ni celle de diriger le PSG, ni d’attribuer à qui que ce soit la Coupe du monde. Mais vous le remercierez quand même pour moi. C’était sans doute une allusion qui fait écho à sa très grande amitié pour Michel Platini", a ironisé Nicolas Sarkozy.
La polémique a trait à la rencontre de Nicolas Sarkozy avec le futur émir du Qatar. L’entrevue a eu pour but de convaincre le futur Émir de placer les grosses billes du groupe Lagardère, au PSG, mais aussi dans la Ligue 1, en devenant co-diffuseur via beIN Sports, filiale de la chaîne qatarie Al-Jazeera Sport, pour rompre le monopole de Canal+.
Dans un média russe, Sepp Blatter a révélé sa version de l’affaire : "En 2010, quand les Coupes du monde 2018 et 2022 ont été attribuées, nous nous étions mis d’accord (comprendre : avant le vote, un bel aveu) pour aller d’abord en Russie, puis aux Etats-Unis : ainsi, le Mondial aurait été organisé dans les deux grandes puissances. Suite à la réunion entre Sarkozy, le prince du Qatar et Platini, quatre voix européennes ont lâché les Etats-Unis, et le Qatar l’a emporté 14 voix contre 8. Au début, c’était seulement une attaque personnelle, Platini contre moi. Mais après, c’est devenu politique. C’était ceux qui ont perdu la Coupe du monde aux Etats-Unis contre ceux qui ont fait gagner le Qatar."
Une histoire qui n’est pas prête de voir un dénouement.