L’Allemagne hausse le ton face au nombre élevé de demandeurs d’asile afghans qui tentent d’entrer sur le territoire allemand.
C’est "inacceptable", a déploré aujourd’hui le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière. Il a lancé depuis l’Allemagne un appel aux jeunes à "rester" en Afghanistan pour rebâtir leur pays.
"L’Afghanistan (...) est en 2e position des pays d’origine (parmi les demandeurs d’asile en Allemagne), c’est inacceptable. On est d’accord avec le gouvernement afghan sur le fait que nous ne voulons pas de ça", a-t-il souligné devant les journalistes.
Il y a un mois environ pourtant, l’Allemagne a été le premier pays européen enthousiaste à l’accueil de migrants venus de pays en guerre, dont l’Afghanistan. Elle avait menacé de suspendre les fonds européens aux pays opposés aux quotas de migrants. Le gouvernement d’Angela Merkel avait ainsi incité les autres pays de l’Europe à la prise de responsabilité. Le même ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, avait brandi la menace de la réduction des fonds structurels versés par l’Union européenne aux pays qui rejettent l’idée de quotas de répartition des migrants.
En fait, le gouvernement d’Angela Merkel suit la tendance au sein de l’opinion, devenue majoritaire, qui réagit de manière négative à l’enthousiasme de la chancelière allemande sur l’accueil de migrants. Pediga, le parti anti-islam, a retrouvé soudainement le souffle après un long moment de silence.