L’Allemagne met la pression en brandissant le blocage des fonds européens aux Etats opposé aux quotas de migrants. Les négociations sur la prise en charge des migrants ont été un échec.
L’Allemagne hausse le ton, observe L’Express. Elle menace de suspendre les fonds européens aux pays opposés aux quotas de migrants. Berlin a déjà annoncé le rétablissement provisoire de ses frontières avec l’Autriche. Le gouvernement d’Angela Merkel continue de militer pour une prise de responsabilité au niveau européen.
Thomas de Maizière, le ministre allemand de l’Intérieur, a évoqué ce matin la possibilité de réduire les fonds structurels versés par l’Union européenne aux pays qui rejettent l’idée de quotas de répartition des migrants.
"Nous devons parler de moyens de pression", a-t-il dit. Les pays qui refusent la répartition des migrants par quotas "sont des pays qui reçoivent beaucoup de fonds structurels" européens, a-t-il justifié, trouvant "juste qu’ils reçoivent moins de moyens", et disant reprendre une proposition de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne.
Thomas de Maizière s’est adressé directement à la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne et la République Tchèque, quatre pays pointés nommément du doigt lundi soir par Bernard Cazeneuve, refusant l’idée d’une "Europe à la carte".
Hier soir, les ministres de l’Intérieur des 28 pays de l’Union européenne ne sont pas parvenus à un accord unanime sur la prise en charge de 120 000 migrants, que Bruxelles espérait voir répartis entre l’ensemble des pays membres. Les participants à cette réunion ont dû se contenter de petites avancées par rapport aux enjeux.