Illustration - SIPA
Selon une étude, les bébés prématurés, nés avant terme, auraient plus de difficulté au cours de leur scolarité, ce qui aurait des conséquences sur leur vie professionnelle, une fois adulte.
Une étude britannique s’est penchée sur les différences dans la scolarité et dans la vie professionnelle entre les enfants prématurés et ceux nés à terme. Les enfants nés prématurément auraient ainsi plus de difficultés. Plus précisément, l’étude publiée dans Psychological Science montre que les bébés prématurés seraient moins compétents en mathématiques et en lecture à l’école.
L’équipe du professeur Dieter Wolke de l’Université de Warwick, au Royaume-Uni a nettement identifié les conséquences sur les finances d’une naissance prématurée. En effet, selon l’étude, les bébés prématurés deviennent des adultes moins intelligents que ceux nés à terme. De fait, ils ont de moins bons résultats scolaires, finissent avec des emplois moins bien payés (voire au chômage) et ont moins de chances d’être propriétaires.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont observé les données de deux grandes études qui avaient été menées en 1958 et 1970 auprès d’adultes nés entre 28 semaines (très grands prématurés) et 42 semaines (à terme). Au total, 15 000 personnes ont été suivies. Ces cobayes ont ensuite subi différents tests cognitifs, tant en lecture qu’en mathématiques en répondant à des calculs adaptés à leur âge. Résultat : les personnes nées prématurément (avant 37 semaines) avaient moins de diplômes et étaient moins riches que celles nées après 37 semaines de grossesse.
Le professeur Dieter Wolke, spécialiste de la psychologie, conclu que ces résultats sont importants, car ils mettent en exergue le fait qu’il faudrait développer l’accompagnement des enfants nés prématurément lors de leur scolarité. "De nos jours, les compétences mathématiques basiques sont de plus en plus importantes dans le travail. Identifier des difficultés cognitives tôt permettrait de mieux adapter l’éducation de ces enfants, afin qu’ils ne se retrouvent pas en échec scolaire, et plus tard, en échec professionnel", affirme-t-il.
