Le Premier ministre britannique David Cameron a perdu au Parlement lundi. Les modalités d’organisation d’un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne ont été rejetées par des élus eurosceptiques du parti conservateur qui ont uni leurs forces avec l’opposition travailliste.
Il s’agit d’un revers embarrassant infligé par les députés britanniques au premier ministre David Cameron concernant la manière dont sera mené le référendum qu’il a promis sur l’appartenance à l’Union européenne (UE). Cette défaite est la première enregistrée par le chef du gouvernement à la chambre basse où il détient une majorité de 16 sièges, depuis sa victoire aux élections de mai.
Ce revers à la Chambre des communes concerne à priori une question technique. Néanmoins, il marque la bataille dans laquelle David Cameron est engagé pour préserver dans le rang les eurosceptiques de son propre parti avant le vote, qui doit se dérouler d’ici à fin 2017. Pendant le vote de lundi, les eurosceptiques ont assemblé leurs voix à celles des travaillistes et des nationalistes du Scottish National Party. Ils ont été consolidés dimanche par un sondage qui révèle, pour la première fois, que les Britanniques trancheraient pour une sortie de l’UE lors du référendum.
David Cameron ne compte pas en rester là. Le premier ministre britannique a déclaré vouloir faire campagne pour poursuivre l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’UE. Mais, à condition qu’il obtienne des réformes importantes dont certaines requièrent un changement des traités fondateurs de l’Union, a-t-il clamé. "Il en est ainsi de la question des aides sociales aux immigrés originaires de l’UE", rapporte Le Monde. Dans la foulée, le Premier ministre britannique souhaite obtenir des pouvoirs accrus pour Londres. David Cameron veut également se réserver la possibilité de se délier d’une plus grande intégration politique éventuelle. Cependant, certains députés appréhendent que le premier ministre ne se limite à des "changements cosmétiques".