De nouvelles mesures seront prises pour limiter l’affluence des migrants vers l’Angleterre via l’Eurotunnel. Un accord allant dans ce sens devra être signé entre la France et le Royaume-Uni ce jeudi. Il prévoit, entre autres, le déploiement des policiers britanniques à Calais.
Le ministère de l’Intérieur britannique a annoncé ce jeudi 20 août le déploiement de ses policiers à Calais. Ils auront pour mission de renforcer la lutte contre les bandes organisées de passeurs qui facilitent les immigrations clandestines à travers la Manche. Leur nombre n’est pas encore connu, mais l’on sait déjà qu’ils vont être installés dans un nouveau centre de commande et de contrôle et travailleront main dans la main avec les autorités françaises.
L’accord qui confirmera l’envoi de ces policiers et la mise en place de ce nouveau centre devra être signé dans la journée par les ministres français et britanniques de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve et Theresa May. "Ce nouveau centre de commande trouvera et démantèlera les organisations criminelles qui tentent de faire passer illégalement des migrants dans le nord de la France et à travers la Manche", a indiqué le ministère de l’Intérieur britannique.
Outre le déploiement des éléments de forces de l’ordre britanniques à Calais, cet accord de coopération devra également contenir d’autres mesures de renforcement de sécurité sous la Manche. C’est surtout le cas du financement par l’Angleterre de la mise en place de barrières de sécurité, de caméras de surveillances et de personnels de sécurités supplémentaires dans le périmètre du tunnel sous la Manche. Ces mesures ont déjà été évoquées fin juillet à Londres lors de la rencontre entre le ministre français, Bernard Cazeneuve et son homologue britannique sur ce dossier.
Le ministère de l’Intérieur français a indiqué mardi que le nouvel accord franco-britannique devra également comprendre d’autres mesures de renforcement de dispositif humanitaire. Celles-ci devront être "développées sur place avec les associations et les élus locaux (…) pour la protection des personnes les plus vulnérables", avait-il indiqué.