Des mesures de renforcement de la sécurité aérienne ont été proposées par l’AESA. Parmi elles figurent l’évaluation psychologique des pilotes avant leur recrutement. L’application ou non de ces recommandations revient à la Commission européenne.
L’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a présenté vendredi ses recommandations pour le renforcement de sécurité aérienne. Après les expertises qu’elle a menées suite au crash de l’Airbus A320 de Germanwings, dans les Alpes-de-Haute-Provence, en mars, elle préconise qu’un pilote ne soit plus laissé tout seul dans un cockpit et qu’une "évaluation psychologique" avant l’embauche des pilotes soit nécessaire.
Le crash de l’A320 en mars était en grande partie causé par l’isolement du jeune copilote dans le cockpit. L’accident aurait pu être évité si le commandant de bord ne lui avait pas laissé prendre tout seul les commandes pendant qu’il fasse son "besoin naturel". Les études menées par l’AESA sur cet accident ont par ailleurs permis de repérer des failles ayant conduit Andreas Lubitz d’écraser volontairement l’avion. Il est alors conseillé de contrôler annuellement et inopinément les pilotes professionnels sur la prise d’alcool et de drogue.
Après le drame en Alpes-de-Haute-Provence, l’AESA avait déjà recommandé la présence en permanence des deux pilotes dans leur cabine qui jusque là n’était pas exigées, mais seulement à titre temporaire. Dans le cadre de ce nouvel rapport, elle enjoint de le maintenir et de l’appliquer à toutes les compagnies aériennes européennes.
L’application de ces mesures de sécurité préconisées par cette Agence européenne de sécurité aérienne peut en effet s’avérer contraignante pour la Commission européenne qui aura le dernier mot sur l’adoption ou non de ces recommandations.