La décision de l’Eurogroupe d’accorder un troisième plan d’aide à la Grèce pour permettre de le maintenir dans la zone euro devrait coûter des sacrifices au gouvernement Tsipras pendant les trois ans à venir. De nouvelles mesures s’imposent alors à l’instar du prolongement de fermeture des banques grecques afin de mieux contrôler le flux des capitaux.
Malgré l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers, conclut le lundi 13 juillet dans la matinée, le gouvernement de Tsipras a décidé de prolonger la fermeture de ses banques. Ainsi, le système financier du pays restera-t-il encore paralysé par cette crise qui a secoué l’Europe. Une source auprès du ministère des Finances confirme que cette décision émane d’une rencontre qui a eu lieu en marge du sommet de Bruxelles entre le ministre adjoint des Finances, Dimitris Mardas et les directeurs des principales banques en Grèce.
La fermeture des banques est une des mesures imposées à la Grèce depuis le 29 juin dernier pour que les banques puissent contrôler les mouvements des capitaux. La décision de la Banque centrale européenne de n’accorder à la Grèce un plafond de ses prêts d’urgence au même niveau qu’actuellement, à 89 milliards d’euros, n’a pas laissé au gouvernement beaucoup de marche de manœuvre, d’où la nécessité de prise de cette nouvelle mesure de prolongement de fermeture des banques. Elle devrait être levée à partir de mercredi prochain.
Les retraits massifs de l’épargne des clients inquiets de l’éventuelle mauvaise tournure de la situation n’ont fait qu’empirer la situation en Grèce. Les mesures prises jusqu’ici consistent à limiter à 60 euros par jour le retrait d’argent par carte sur un compte bancaire grec. Les retraits avec les cartes de banques étrangères ne sont pourtant pas soumis à ce règlement qui favorise surtout les touristes.