Maintenant que le peuple Grec a répondu "non" aux propositions des créanciers d’Athènes, les dirigeants européens se projettent sur l’avenir car le pays est plongé dans l’inconnu. Pour Marine Le Pen, "l’UE ne sera plus comme avant."
Le peuple grec a donné son avis lors du référendum organisé dimanche et avec une large victoire de 61,3%, le "non" l’a emporté. Ce résultat montre que les Grecs soutiennent le Premier ministre Alexis Tsipras et rejettent les sacrifices "exigés" par les créanciers pour prolonger le plan d’aide à Athènes. Alors que la sortie de la Grèce de la zone euro semble se rapprocher avec cette victoire du "non", il n’en reste pas moins que ce résultat plonge le pays "dans l’inconnu", comme l’observait François Hollande, la semaine dernière. Pour le moment, Alexis Tsipras, qui compte encore préserver la monnaie unique, tiendra tête à ses collègues pour essayer de les persuader de trouver un accord qui permettra à Athènes d’éviter une telle issue.
Alors que les réactions se multiplient face à cette nouvelle donne, Marine Le Pen, interrogée par BFMTV ce lundi a indiqué que "l’UE ne sera jamais plus comme avant". "Il faut maintenant exiger que la BCE arrête ses comportements d’abus de pouvoir et l’étranglement de la Grèce du fait de la privation des liquidités", a clamé la présidente du Front national. Selon elle, "il faut constater l’échec de l’euro et se concerter pour organiser le retour aux monnaies nationales".
De son côté, le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi a considéré que les réunions européennes prévues mardi à Bruxelles devront permettre d’"indiquer une voie définitive" vers la résolution du problème de la Grèce. Mais au-delà de cette crise, le président du Conseil italien se préoccupe également d’un autre "chantier" urgent et encore "plus fascinant et complexe" qui est celui de l’Europe. "Si nous restons immobiles, prisonniers des règlements et de la bureaucratie, l’Europe est finie", a-t-il prévenu.