Le pape François estime la séparation parfois "moralement nécessaire"

Alors que le synode sur la famille se déroulera en octobre au Vatican, cette question de la séparation interpelle clairement tous les prélats qui y participeront. 

Ces cas où la séparation est inévitable
Sans pour autant évoquer un divorce, le pape François a estimé ce mercredi que la séparation au sein d’une famille pouvait parfois être "moralement nécessaire". Le souverain pontife a par exemple évoqué les cas de violences. "Il y a des cas dans lesquels la séparation est inévitable", a affirmé le pape argentin lors de son audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre au Vatican. Il a ajouté que certaines fois, elle deviendrait moralement nécessaire, quand il s’agit d’éloigner l’époux plus faible ou les enfants en bas âge aux blessures plus graves provoquées par l’intimidation et la violence, l’humiliation et l’exploitation.

La nécessité de protéger les enfants
Le successeur de Pierre a notamment insisté sur le besoin de protéger les enfants. "Malgré notre sensibilité apparemment évoluée, et nos analyses psychologiques raffinées, je me demande si nous ne sommes pas anesthésiés devant les blessures de l’âme des enfants", s’est interrogé le pape François. Jorge Mario Bergoglio a ensuite mis l’accent sur ses diverses familles se trouvant dans des situations dites irrégulières en évoquant ces questions souvent posées à propos de ces personnes : "comment les aider ? comment les accompagner pour que l’enfant ne devienne pas otage du papa ou de la maman ?"

La possibilité de "chemins de pénitence"
Dans son document de travail pour ce synode de la famille diffusé mardi, le Vatican a de nouveau affirmé l’indestructibilité du mariage mais a toutefois promis de faciliter l’accès aux procédures de nullité matrimoniale. Il a été évoqué la possibilité de "chemins de pénitence" aux conditions très strictes pouvant permettre à des divorcés remariés de participer à la communion.