Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras accuse le FMI de bloquer la situation en Grèce. Cette institution financière serait contre des mesures compensatoires proposées par le gouvernement.
Alexis Tsipras hausse le ton. Selon une source gouvernementale grecque, le Premier ministre qui allait rencontrer les dirigeants des créanciers, à savoir l’UE, la BCE et le FMI, à Bruxelles, a vivement critiqué le FMI. Il aurait même accusé le FMI de bloquer la situation, en ne voulant pas accepter des mesures compensatoires proposées par la Grèce. Le Premier ministre grecque aurait indiqué que " Le ni au refus des mesures compensatoires ne s’est produit nulle part. Ni en Irlande, ni au Portugal, nulle part."
Le refus des dirigeants des créanciers d’accepter la proposition de la Grèce peut être interprété en deux éventualités, selon Alexis Tsipras. "Soit elles (ces institutions, ndlr) ne veulent pas d’accord, soit elles servent des intérêts spécifiques en Grèce". Et c’était surtout le FMI qu’il a particulièrement critiqué avant son départ pour le sommet de Bruxelles où il doit s’entretenir avec Jean-Claude Juncker de la Commission, Mario Drahi de la BCE et Christine Lagarde du FMI. Un entretien qui sera suivi de la réunion de l’Eurogroupe qui évaluera les nouvelles propositions grecque sur la poursuite de versements des prêts internationaux.
Cette même source gouvernementale d’indiquer que "Le FMI n’a pas accepté certaines nouvelles propositions grecques, soumises lundi , concernant la hausse de la taxe sur les hauts revenus ou le rétablissement des cotisations au niveau d’avant début de la crise de la dette de 2010". Des cotisations réduites ces dernières années, lors des plans de redressement d’économique grecque, dictés par les créanciers et votés par le précédent gouvernement de la coalition droite-socialiste.