Greenpeace publie ce mardi un rapport sur les pommes provenant de vergers européens qui seraient massivement contaminées par les pesticides. L’ONG dénonce des "pommes empoisonnées".
Les pommes ont été la cible de Greenpeace dans un nouveau rapport publié ce mardi, indique 20 Minutes. D’emblée l’ONG crie au "catastrophe" environnementale et sanitaire. Le rapport dénonce en effet la contamination aux pesticides à haute dose des pommes venant des vergers européens où douze pays sont concernés.
D’après les constations de Greenpeace, sur les 85 échantillons de sol et d’eau prélevés dans les vergers, 53 pesticides différents ont été identifiés et 75% en moyenne contenaient des résidus d’au moins un de ces pesticides. Au moins 70% de ces produits phytosanitaires présentaient une toxicité globale élevée pour la santé humaine et la faune sauvage, accuse l’ONG. Il s’agit notamment du boscalid, du DDT, du chlorpyrifos-éthyl ou du chlorantraniliprole.
Anaïs Fourest, chargée de campagne agriculture pour Greenpeace, rappelle que "les risques sont connus", particulièrement sur le plan sanitaire : "Les pesticides ayant un impact en particulier sur la santé des jeunes enfants et des agriculteurs", prévient l’experte. Les risques environnementaux ne sont pas en reste, précise Anaïs Fourest. "Si les eaux et les sols sont contaminés, c’est une partie de la biodiversité qui est alors en danger, à commencer par les abeilles, qui jouent elles-mêmes un rôle dans la pollinisation des cultures", prévient-elle.
Face à de telles situations, Greenpeace appelle donc à "mettre un terme à la dépendance de la production de pommes envers les pesticides chimiques de synthèses". L’ONG invite également les agriculteurs à "développer massivement les alternatives écologiques pour lutter contre les parasites". Anaïs Fourest accuse en partie les politiques agricoles qui "apportent à chaque problème une solution chimique". Selon elle, les mesures prises sont trop peu contraignantes et ne donnent pas aux agriculteurs les moyens d’agir.