Au cours de l’année 2014, cinquante réseaux transnationaux de prostitution ont été démantelés.
Un démantèlement en croissance quoiqu’insuffisant
La cyberprostitution fait actuellement rage en Europe. Plus discrète et multiforme, elle a dernièrement fait l’objet de poursuites intensives, selon la Direction générale de la police judiciaire (DCPJ). Dans une note rendue publique ce jeudi 28 mai, cinquante réseaux transnationaux de prostitution ont été démantelés en 2014 contre 45 au cours de l’année précédente. En détails, 29 de ces 50 réseaux concernaient la prostitution de voie publique, tandis que 19 étaient par internet et 2 en établissements (bars, salons de massage). Le Sirasco estime ainsi à 30.000 le nombre global de prostituées en France.
La cyberprostitution, le principal combat
Selon le Sirasco,"la cyberprostitution, plus discrète et multiforme, confirme son essor favorisant une activité en hôtel ou en appartement." Malgré un niveau élevé de la prostitution de voie publique dans les centres et surtout en périphérie des villes, c’est principalement la cyberprostitution qui pose problème aux autorités européennes en raison de sa diversité et de sa discrétion. En effet, elle génère d’énormes bénéfices aux réseaux criminels qui récupèrent jusqu’à "70% des gains." 1399 personnes ont été mises en causes en raison de racolage et 796 ont été entendues pour proxénétisme.
A travers le monde
Toujours sur ces 50 réseaux, 25 venaient d’Europe de l’Est soit 18 de Roumanie, 4 de Bulgarie, 1 de République Tchèque, 1 d’Albanie et 1 de Lituanie. 4 réseaux transnationaux provenaient de Chine, 8 du Nigeria, 6 d’Amérique Latine/Caraïbes (5 du Brésil et 1 de République Dominicaine) et 2 d’Europe de l’Ouest (Espagne), comme le détaille l’Office central de répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).