Boris Grdanoski/AP/SIPA
Dimanche, la police macédonienne a affirmé avoir mis fin à l’opération contre les insurgés d’origine albanaise. De son côté, le secrétaire général de l’Otan a appelé les parties à la "retenue" après la mort de 22 personnes.
Après des affrontements entre la police et des dizaines de membres d’un groupe armé d’origine albanaise, qui ont fait 22 morts à Kumanovo, dans le nord de cette ex-république yougoslave, l’Otan et l’Union euroépenne ont appelé à la retenue. "J’appelle chacun à faire preuve de retenue et à éviter toute nouvelle escalade dans l’intérêt du pays et de l’ensemble de la région", a déclaré Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, dans un communiqué.
De son côté, l’Union européenne s’est déclarée "profondément préoccupée" par la crise. Un conflit similaire à celui de 2001, estime l’UE qui a opposé pendant six mois les forces armées aux rebelles albanais réclamant davantage de droits au sein de la société. A rappeler que la Macédoine est candidate à l’adhésion à l’UE et souhaite vivement intégrer l’Otan.
Huit morts et 37 blessés parmi les policiers
"Huit policiers ont été tués et 37 blessés" à Kumanovo, près de la frontière avec le Kosovo, a déclaré à la presse un porte-parole de la police, Ivo Kotevski. "D’autre part, 14 cadavres en uniforme ont été retrouvés sur place", a-t-il ajouté, faisant référence aux membres du groupe armé. Il estime que les assaillants faisaient partie d’un "groupe terroriste particulièrement dangereux", dont les membres sont sous mandat d’arrêt international.
La police macédonienne a affirmé dimanche avoir mis fin l’opération lancée la veille contre un groupe d’insurgés d’origine albanaise, à la frontière avec le Kosovo. "L’opération est achevée. Le groupe armée est neutralisé. La zone est sous le contrôle de la police", a déclaré un porte-parole des forces de l’ordre, Ivo Kotevski.
