De violents incidents ont opposé forces de l’ordre et des groupes d’émeutiers cagoulés à l’occasion d’une manifestation réunissant plusieurs milliers d’opposants à l’Exposition universelle.
L’Exposition universelle de Milan a ouvert ses portes vendredi matin aux premiers visiteurs, pour six mois de débats et de festivités autour de l’agriculture et de l’alimentation. Dans l’après-midi, de violents incidents ont éclaté entre la police et des dizaines de personnes portant des cagoules et des masques à gaz.
Des milliers d’opposants à l’Exposition universelle de Milan défilaient dans la ville où des vitrines ont été brisées, pour dénoncer un gaspillage d’argent public et le recours aux travailleurs précaires et aux volontaires. Les manifestants ont incendié plusieurs voitures et des poubelles, tiré des pétards et des fumigènes, et lancé des pierres contre la police, qui a répliqué avec des gaz lacrymogènes.
Les No Expo ont mené jeudi leur première action avec une manifestation étudiante qui a donné lieu à quelques incidents, dont l’attaque d’une agence Manpower, l’un des partenaires officiels de l’Expo. "L’Expo c’est n’importe quoi. Le gouvernement se prostitue aux multinationales. Ce modèle de développement est terrifiant", a déclaré à l’AFP Federico, 29 ans. Pour Valentina, militante communiste de 32 ans, employée chez Leroy Merlin, "L’Expo est sponsorisée par les multinationales, contrairement à ce qu’ils affichent, McDo et compagnie... On sait bien qu’ils exploitent les travailleurs du tiers-monde, et ici aussi".
L’Expo compte au total quelque 80 pavillons, dont 54 gérés directement par des pays, neuf dédiés à des produits comme le café ou le riz, et d’autres abritant des entreprises ou et des organisations de la société civile.