La décision de Bruxelles autorise la commercialisation et non la culture de 19 OGM. Le territoire européen paraît être conquis progressivement.
Vendredi 24 avril, l’Union européenne a autorisé l’importation et la commercialisation de 19 OGM. La décision est prise deux jours après la proposition d’une mesure qui permettra aux pays membres de prohiber leur utilisation sur leur territoire. "Les autorisations délivrées ne permettent pas la culture des OGM concernés", précise la Commission dans un communiqué.
Plus précisément cette réforme consiste à "dix nouvelles autorisations d’utiliser des OGM dans l’alimentation humaine ou animale, sept renouvellements d’autorisations et deux autorisations d’importer des fleurs génétiquement modifiées déjà coupées" (francetv).
Onze produits de la firme américaine Monsanto se trouvent parmi les lots, a souligné la Commission européenne. Les neuf autres appartiennent à l’entreprise américaine Dupont et des groupes allemands Bayer et BASF.
Ces nouveaux permis s’ajoutent à "la liste des 58 OGM actuellement autorisés dans l’Union à des fins d’alimentation humaine ou animale", note le communiqué. L’Union assure que "l’innocuité de tous les OGM approuvés aujourd’hui a été établie avant leur mise sur le marché dans l’Union".
Au niveau de la France, la culture du maïs OGM a été de nouveau autorisée en mai 2014. Effectivement, la suspension de la culture des maïs OGM Monsanto 810 en France a été annulée par le Conseil d’Etat à cette date. Les arrêtés ministériels y afférents ont été déjà remis en cause par la Cour européenne de justice avant que le Conseil ne prononce ce verdict.
Quand le gouvernement a décidé d’imposer ce moratoire de la culture des maïs OGM en France, en février 2008, il avait invoqué "des risques sérieux pour l’environnement". Depuis, Monsanto ainsi que l’Association générale des producteurs de maïs et plusieurs producteurs de semences ont saisi le Conseil d’Etat afin de l’annuler.