A l’issue de la rencontre avec Poutine, les parlementaires n’ont pas pu avancer autant que d’autres négociateurs.
Le Monde rapporte qu’aux termes d’une courte visite à Moscou qui s’est achevée jeudi 26 février par un entretien d’un tour d’horloge avec Vladimir Poutine dans sa résidence de Novo-Ogarevo, Gérard Larcher, le président (UMP) du Sénat français, a regagné Paris avec une idée bien précise dans son esprit : étendre au parlement le format qui a conduit le président russe à accepter l’actuel traité de Minsk II.
Le parlementaire français, qui était aux côtés de deux autres sénateurs français, Gérard Longuet et de Jean-Yves Leconte (PS) envisagent dans leur démarche, la participation d’autres Assemblées, dont le Parlement européen.
"Les choses sont claires, prévient-il. J’ai bien noté une forme interprétative des médias russes, mais je me situe dans la lettre, l’esprit et la dynamique des accords de Minsk. Je suis solidaire des sanctions européennes et il n’y a pas, à travers ma voix, de discordance avec la position de la France." Une précision nécessaire apportée par le président du Sénat après le voyage controversé de quatre parlementaires français à Damas.
L’initiative du président de la chambre haute intervient dans un contexte d’apaisement dans le Donbass où l’armée ukrainienne, d’un côté, et les séparatistes de l’autre ont entamé le retrait des armements lourds.
A la question de savoir les réactions russes aux visites des parlementaires, qui ont apporté des propositions pour que chaque camp trouve satisfaction, Gérard Larcher a répondu : "Je n’ai pas eu de réponse, mais ils ont entendu".
Les autres points cruciaux mis sur la table, tel que le contrôle du cessez-le-feu, sur le terrain, des représentants de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ou la guerre du gaz à laquelle s’adonne la Russie et l’Ukraine, sont, paraît-t-il, restés également assez flous.