Fusillades de Copenhague : "les juifs sont devenus la cible numéro un"

Un mois après les attentats de Paris, la capitale danoise a été la nouvelle cible des attentats terroristes samedi. Le bilan fait état de deux morts, dont un juif. Il s’agit d’une nouvelle attaque qui inquiète la communauté juive et qui a interpellé le président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui. Les détails dans cette interview signée 20 Minutes.

Les juifs sont la cible numéro un des terroristes
Joël Mergui a confirmé que la communauté juive était bel et bien la cible numéro un des terroristes même si elle n’était pas la seule. Rappelant les évènements survenus à Toulouse, en 2012, ceux de Bruxelles, en 2014, puis à Paris et Copenhague, en 2015, "chaque fois, des juifs ont été visés", a noté le président du Consistoire central israélite de France. Il a toutefois reconnu le manque de réaction des autorités et la montée de ce mal en Europe notamment dès 2012, à Toulouse où les ingrédients étaient déjà réunis. "Il est inconcevable que, 70 ans après la Shoah, on assiste à une nouvelle montée d’un antisémitisme qui tue en Europe", a-t-il déploré.

"Chaque citoyen européen doit choisir où il a envie de vivre…"
Répondant à l’appel du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui invite les juifs à s’installer en Israël, Mr Mergui a souligné que chaque citoyen européen "doit choisir où il a envie de vivre en fonction de son travail, de sa famille, de ses envies…". Toujours est-il qu’il félicite les propos du premier ministre du seul Etat juif du monde ainsi que ceux de Manuel Valls réaffirmant que "la France sans les juifs de France n’est pas la France".

Une alliance de force entre les Etats européens et les Etats-Unis
Pour y remédier, Joël Mergui insiste qu’il faut aller plus loin, au-delà du maintien du dispositif de sécurité autour des lieux de culte juifs. Les Etats européens et les Etats-Unis doivent allier leurs efforts, a-t-il indiqué. Pour le cas de la France, le gouvernement doit, selon lui, s’attaquer particulièrement aux cités qui font l’objet de circulation d’armes. Il a terminé en évoquant la nécessité absolue d’identifier les lieux suspects et les personnes engagées dans le djihad.