En pleine tournée en Europe sur une éventuelle négociation de la dette, Alexis Tsipras et son gouvernement ont le soutien de la Russie et de la Chine.
Selon les informations du Figaro, la Grèce a eu le soutien économique de la Russie et de la Chine sans qu’Athènes n’ait fait la demande. Mardi le vice-ministre grec des Affaires étrangères, Nikos Chountis, a déclaré : "Il y a eu des propositions, je dirais des offres, de soutien économique de la part de la Russie juste après les élections (du 25 janvier), de même que de la part de la Chine, en ce qui concerne une aide, des possibilités d’investissement".
Nikos Chountis a tenu à préciser que le nouveau gouvernement n’avait aucunement demandé ce soutien mais que le sujet est actuellement en cours de discussion. D’ailleurs, Nikos Kotzias, ministre grec des Affaires étrangères, effectuerait un déplacement en Russie ce mercredi.
Ce soutien inattendu de Moscou et de Pékin serait en outre une réponse à la déclaration du ministre de la Défense, Panos Kammenos, selon laquelle la Grèce pourrait solliciter de l’aide ailleurs si elle ne parvient pas à trouver un accord sur l’aménagement de sa dette avec ses partenaires européens. "Nous voulons un accord. Mais s’il n’y a pas d’accord -espérons qu’il y en aura un - et si nous voyons que l’Allemagne demeure intransigeante et veut faire exploser l’Europe, alors nous devrons recourir à un plan B", a expliqué Panos Kammenos. Il aurait d’ailleurs évoqué les Etats-Unis mais aussi la Russie et la Chine.
Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite. Les négociations sont en cours. En même temps, le nouveau premier ministre grec Alexis Tsipras, issu du parti de gauche radicale Syriza, a obtenu le vote de confiance des députés, par 162 voix sur 299 votants, a annoncé la présidente de l’Assemblée Zoe Konstantopoulou.