Après l’attentat contre Charlie Hebdo, la liberté d’expression a été fortement remise en question. David Cameron estime que dans une société libre, on a le droit de faire offense à la religion d’un individu.
Lors d’une entrevue accordée à la chaîne CBS, David Cameron, le Premier ministre britannique est revenu sur les derniers attentats terroristes survenus en France, particulièrement l’attaque contre Charlie Hebdo, faisant 17 morts. Il a ainsi évoqué la liberté d’expression, remise en question, notamment par le Pape François lors de sa visite en Philippines. Ce dernier a en effet jugé qu’il n’était pas bon de provoquer les autres en insultant leur foi, faute de quoi une réaction est à "attendre", rapporte Le Figaro.
Le Premier ministre britannique de répondre "Dans une société libre, on a le droit de faire offense à la religion d’un individu". Il a confié qu’en tant que chrétien il pourrait se sentir offensé si une personne venait à offenser voire à insulter Jésus, mais il a estimé qu’il "n’avait pas le droit de se venger contre cet individu". Rappelons que le journal satirique a à plusieurs reprises réalisé des caricatures du prophète Mahomet, sous des propos assez fustigeurs.
Pour David Cameron le rôle des dirigeants était de faire respecter les lois garantissant la libre expression plutôt que de tenter d’intervenir dans les choix éditoriaux des médias. Il est primordial selon lui d’"accepter que les journaux, les magazines, puissent publier des choses qui sont offensantes pour certains, tant que cela reste dans les limites de la loi", a-t-il dit. "C’est cela qu’il nous faut défendre. Mon travail, en tant que responsable politique, n’est pas de dire à tel ou tel journal ce qu’il doit publier ou ne pas publier", a-t-il ajouté.
En Europe, ces attentats ont déclenché un renforcement massif des mesures de sécurité et incité les responsables politiques à revoir leur stratégie contre l’islamisme radical ainsi que leur position face à la liberté d’expression.