Donner son corps au nom de la science, voilà ce que cette femme à fait en acceptant de se faire mordre par des punaises de lit.
Durant cinq années, Régine Gries a fait don de son sang à plus de 1 000 punaises de lit dans le cadre d’une étude scientifique. Dévoilée par Pierre Barthélémy dans Le Monde, la jeune femme fait partie d’un groupe de biologistes et de chimistes de la Simon Fraser University au Canada. L’objectif de la recherche était de savoir la raison pour laquelle les punaises sont attirées par le sang humain. Dans la foulée, ils ont également recherché un moyen de prévention contre ces parasites qui sont de plus en plus recrudescents.
Les choix des chercheurs se sont posés sur Régine Gries car les piqûres ne provoqueraient chez elle ni boutons rouges ni démangeaisons. Elle a ainsi subi, au total, 180 000 morsures. Ce procédé a permis aux spécialistes de découvrir la présence de l’histamine, une molécule prévenant les punaises de l’existence d’un milieu adéquat. Les chercheurs ont ainsi pu créer une solution piège, composée de captivants chimiques et de phéromones.
Comme le déclare le chercheur Gerhard Gries, "ce piège aidera les propriétaires, les locataires et les professionnels de lutte antiparasites à déterminer si les locaux ont un problème de punaises de lit, et leur permettra de les traiter rapidement." L’étude continuera avec une entreprise spécialisée dans le traitement des punaises."Je ne suis pas spécialement ravie, mais sachant à quel point cette technologie rendra service à quantité de personnes, cela en vaut la peine", a indiqué Régine Gries, qui devrait s’attendre à de nouvelles morsures dans ce contexte.