Les accidents ont causé le décès de plus de 730 personnes en 2014, contre 210 en 2013.
Dans la nuit de samedi à dimanche (27-28 decembre), un vol AirAsia entre l’Indonésie et Singapour a disparu, rappelle Le Figaro. Il s’agit d’un nouveau drame que l’aviation a connu cette année où quatre événements majeurs sont à signaler : en mars, la disparition pure et simple du Boeing 777 de la Malaysia Airlines reliant Kuala Lumpur à Pékin puis en juillet, la destruction en vol du Boeing de Malaysian Airlines au-dessus de l’Ukraine ainsi que les crash d’Air Algérie, au-dessus du Mali et d’un ATR 72-500 de TransAsia Airways à Taïwan.
Plusieurs autres crashs survenus ces derniers mois s’ajoutent à cette liste, au Népal, au Kenya, au Niger, en Zambie et au Soudan. Ces accidents successifs feront de 2014 une des années parmi les plus meurtrières du transport aérien.
Plus de 730 personnes ont déjà péri en prenant l’avion cette année. C’est bien plus que lors du dernier pic de 2012 et ses 414 décès liés à un accident d’avion, plus de quatre fois plus que ceux enregistrés en 2013, par l’Association internationale du transport aérien (IATA). Et enfin, plus que la moyenne de 517 décès par an enregistrés dans le monde, lors des cinq dernières années.
Ce triste record ne doit cependant pas faire oublier que l’avion reste le moyen de transport le plus sûr au monde. Mais contrairement à l’automobile qui tue plus, 3 268 morts en 2013 rien qu’en France, chaque accident d’avion est spectaculaire et comporte une dimension internationale et intervient dans un univers, le ciel, qui n’est pas naturel à l’être humain.
Pour autant, jamais l’avion n’avait si peu tué. Le taux mondial d’accident d’avion de fabrication occidentale en 2013 était de 0,41, soit un accident pour 2,4 millions de vols. "C’est le plus bas de l’histoire de l’aviation", selon l’IATA dans son dernier rapport sur la sécurité aérienne.
"De 2009 à 2013, ce taux s’est amélioré de 14,6 % par rapport à la moyenne sur cinq ans, qui s’élève à 0,48", souligne le rapport. Les taux d’accident et de décès restent très faibles en regard des plus de 3 milliards de passagers qui ont pris l’avion sur 36,4 millions de vols, en 2013.
Par région, le rapport de l’IATA désigne l’Europe comme la plus sure en matière de transport aérien avec un taux d’accident inférieur à la moyenne mondiale en 2013 de 0,15, devant l’Amérique du Nord, 0,32). En revanche, parmi les régions les plus dangereuses l’IATA désigne l’Afrique avec un taux d’accident de 2,03 contre 4,55 en 2012 et la CEI (Communauté des états indépendants) qui a vu son taux d’accidents s’aggraver à 2,09 contre 0,00 en 2012. "La CEI affiche la pire performance", note l’IATA.