Le pape François a pointé du doigt les violences extrémistes, hier, au cours de son message "Urbi et Orbi". Il avait déjà fait de même un peu plus tôt lors de la messe de Noël.
"Les violences religieuses fondamentalistes n’ont pas leur place", telles sont les déclarations tenues par le souverain pontife, hier, dans son message "Urbi et Orbi", rapporte le site metronews.fr. Le souverain pontife a exigé la fin de "la persécution brutale" des "groupes ethniques et religieux" en Irak et Syrie et déploré que "trop de personnes soient tenues en otages ou massacrées" au Nigéria, à l’occasion de son appel traditionnel de Noël.
Le pape a par ailleurs regretté que "trop d’enfants soient victimes de violences et de trafics", notamment ceux tués récemment dans une école au Pakistan, à Peshawar. Un peu plus tôt, mercredi, il avait célébré sa deuxième messe de Noël au Vatican devant quelque 5 000 fidèles rassemblés dans la basilique Saint-Pierre, alors que les chrétiens d’Orient fêtent cette année la nativité dans un climat de violences. Face aux situations "les plus dures", il avait demandé de répondre par la "tendresse" et la "douceur".
Le pape avait invité les 1,2 milliard de catholiques à ne pas céder à la colère dans leur vie, et à montrer de l’empathie pour les personnes en difficulté. "Seigneur, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit", avait lancé aux fidèles le pape de 78 ans.
Entré en procession dans la basilique au son traditionnel de la "Kalenda", chant grégorien annonçant la nativité du Christ, le Pape avait enlevé un drap qui voilait une statuette de l’enfant Jésus que portaient deux enfants syrien et libanais. C’est plus tard à genoux, prostré, qu’il avait écouté l’ "Et incarnatus est" ("Et il s’est fait chair") de la Messe en do mineur de Wolfgang Amadeus Mozart.
Ce Noël est particulièrement difficile pour les 150 000 chrétiens déplacés d’Irak, où des djihadistes multiplient les exactions, s’en prenant notamment aux minorités religieuses. Juste avant la messe de Noël, le pape François avait téléphoné mercredi après-midi à des réfugiés irakiens au Kurdistan. "Chers frères, je suis proche de vous, très proche de tout mon cœur. Dieu vous donne les caresses de sa tendresse", leur avait-il dit.