Matteo Renzi, le président du Conseil italien, va vivre aujourd’hui sa première grève générale. Trois confédérations syndicales ont appelé à la grève générale dans tous les secteurs d’activité pendant huit heures.
Les grévistes entendent protester contre une réforme du marché du travail initiée par le président Matteo Renzi, rapporte Le Monde ce matin. Adopté la semaine dernière, le texte comporte deux volets. Le premier vise à améliorer le statut des salariés les plus précaires, mais le second s’attaque à l’article 18 du code du travail qui protège les salariés contre les licenciements abusifs.
Pour le président du Conseil Italie, l’enjeu est aussi : il entend utiliser cette réforme comme gage de bonne conduite auprès de Bruxelles. Elle ne serait cependant que symbolique puisque moins de 3 000 licenciés bénéficieraient chaque année de la protection de cet article de loi.
Les syndicats qui appellent à la grève aujourd’hui dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l’économie insuffisantes. « La combinaison de ces deux projets ne favorise ni l’emploi ni les entreprises qui veulent investir » et représente un « mélange entraînant la déflation et la récession », dénonce Susanna Camusso, secrétaire générale de la CGIL.
Tous les secteurs d’activité devraient être touchés par le mouvement, même si l’autorité italienne compétente a interdit aux employés des transports ferroviaires de faire grève car ces derniers ont également prévu des arrêts de travail samedi et dimanche. Le service minimum sera garanti dans plusieurs secteurs : les transports en commun, la santé ou les secours, conformément à la loi.