Un peu plus de quatre mois après les législatives, la Belgique a enfin nommé son Premier ministre : Charles Michel.
Il aura fallu attendre plus de quatre mois après les élections législatives en Belgique pour qu’un accord soit conclu, mardi, sur la composition d’un nouveau gouvernement marqué à droite et qui sera dirigé par le libéral Charles Michel, annonce le JDD. La coalition était composée de trois partis flamands —les nationalistes de la N-VA, les chrétiens-démocrates du CD&V et les libéraux de l’Open VLD— et d’un seul parti francophone, le Mouvement Réformateur de Charles Michel. Le gouvernement devrait entrer en fonction en début de semaine prochaine, au plus tard.
"Nous avons conclu un accord de gouvernement", a déclaré à la presse Charles Michel, en sortant d’une ultime séance de négociations marathon de 28 heures. "L’ensemble des partenaires a proposé que j’exerce la responsabilité de Premier ministre, je prendrai mes responsabilités (...) et l’équipe de gouvernement complète aura l’occasion de prêter serment dans les prochains jours devant le roi", a-t-il déclaré.
Le nouveau Premier ministre compte mettre en place au plus vite son gouvernement pour pouvoir présenter son budget à la Commission européenne le 15 octobre. A ce sujet, l’accord prévoit "un cadre budgétaire qui amène le budget de la Belgique à l’équilibre en 2018", a-t-il expliqué.
L’accord en question inclut par ailleurs "d’importantes réformes économiques et sociales" dont l’objectif est de "créer des emplois supplémentaires", a tenu à souligner M. Michel. Les mesures visent notamment à retarder l’âge légal du départ à la retraite à 66 ans à partir de 2025 et 67 ans en 2030. Il a également ajouté qu’il y aurait des "mesures fortes de solidarité" dans le programme du gouvernement.
Charles Michel va devenir le plus jeune Premier ministre de l’histoire de Belgique. A 38 ans, il succèdera à Elio Di Rupo et sera le deuxième libéral francophone à exercer cette fonction, après Paul-Emile Janson en 1937.